giovedì 11 giugno 2015

IPERCAPITALISMO IPERLAVORO E SUICIDIO. UN SAGGIO DEL FILOSOFO FRANCESE J-P. GALIBERT

L’iperlavoro o lavoro immaginario è il mezzo e il principale risultato di una nuova forma sociale, una forma che rende “suicidari”.
Ecco il contenuto del pamphlet ultra-radicale del filosofo Jean-Paul Galibert che, sulla scia della moderna critica sociale (Guy Debord), argomenta in maniera non paradossale ma veridica sulla situazione presente.



https://jeanpaulgalibert.wordpress.com/

L’hypercapitalisme est un mode de destruction, dans lequel l’essentiel de la haute rentabilité vient du démantèlement de pans entier de l’appareil productif. L’entreprise la plus rentable est celle qui supprime le plus de salaires : dégraissage, chômages techniques, plans sociaux, licenciements, démantèlements. Que devient-on sans salaire? Ce n’est pas l’affaire du système; tout au plus un problème privé, personnel, psychologique peut-être…


Dans une telle économie, l’existence tout entière devient à la fois la source de la valeur et l’objet de toutes les luttes. Elle n’est jamais acquise, ni certaine. Tout est fait pour que chacun consacre tout son temps à imaginer la réalité, puis à acheter le résultat de son propre travail imaginaire: la marchandise parée par l’imagination de toutes les vertus, séductions et qualités. Ce système, qui commence par détruire toute réalité dans la chose, finit nécessairement par détruire toute réalité chez les personnes, car il n’autorise que les existences absolument rentables, et détruit les autres. Que faire dès lors des ouvriers? Des chômeurs. Que faire après des chômeurs? Pourquoi pas des suicidés? Certes, la société hypercapitaliste a besoin de cerveaux oisifs et disponibles pour ses spectacles et ses achats; mais ils doivent être riches, ou du moins solvables. Or que vendre aux chômeurs en fin de droits? Que peut-on espérer vendre à cette moitié des habitants du monde qui sont aussi désespérément jeunes que pauvres?
L’hypercapitalisme opère donc un tri sélectif des existences, entre celles qui vont consacrer leur existence entière à l’hypertravail de l’imagination, et celles qui seront détruites. Le suicide est le mode de sélection idéal, car aucune forme de tri sélectif autoritaire des existences n’est viable. Le suicide est le mode de sélection idéal, car la victime assure elle-même sa destruction.

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